La ville s’éveillait tranquillement, le réveil se mit à sonner diffusant les musiques énergétiques du matin. De leur appartement du 2ème étage il se réveilla avec encore cette sensation de mal de crâne.
« Pfff encore cette merde j’en ais marre …. »
Il regarda sa femme qui lui acquiesça un sourire matinal.
« Il faut vraiment que j’aille consulter à l’hôpital, ça ne peut plus durer » se dit-il.
Chaque soir il sirotait sa boisson repogénétique pour dormir correctement et puis le trou noir, il se réveillait le lendemain matin comme s'il s’était assommé.
Cela faisait quelques années qu’il était devenu policier et sa santé devait être irréprochable, il avait juré qu’il ferait en sorte qu’Odyseus soit un exemple de renouveau et de qualité de vie.
« Ce ne sont pas ces vermines des bas fonds qui vont semer le trouble » c’était la phrase qui le motivait chaque jour à se lever.
Leurs ordres avaient été donnés ! s’occuper clairement des rebus de la société ainsi que ceux qui fouineraient un peu trop vers la Chrystal.
Le capitaine Mulligan était clair ! pas de délinquance !! que les malfrats viennent laisser la gomme de leurs semelles dans nos prisons, ça les calmera !!
Sa mission actuelle concernait la Xenon, il n’en savait pas plus pour l’instant mais ça n’allait pas durer.
Il savait que sa femme avait peur pour lui et lui disait souvent
« mais ouvre les yeux Phoenix : tu es aveuglé et tu crois tout ce que l’on te dit !! regarde autour de toi !! tout n’est pas rose ! »
Il n’en croyait pas mot et lui disait plutôt de se taire, son poste en tant qu’employé de la corpo faisait vivre confortablement leur famille, bien plus que son boulot à lui.
Leur fils Dada à présent devenu adolescent passait son temps dans le cambouis à bidouiller le moindre composant électronique.
Quel chemin parcouru depuis qu’il avait ramené ce gamin des bas fonds tout crasseux et tout maigre, « il m’avait tellement fait mal au cœur … ».Personne ne savait d’où il venait mais leur histoire d’adoption avait apparemment calmé les curiosités.
Il enfila son uniforme, prit son arme.
« Finis de rêvasser, au boulot …. »
D’un pas élancé, il se dirigea vers le poste de police de la ville.