Un cri étouffé surgit de la chambre blanche, un rayon de lumière provenant de la lune parvient a passer a travers les rideaux métalliques intégrés aux vitres de la chambre. De nombreux bruits parviennent a mes oreilles, mon ouïe s'affole, le son me martele le cerveau, je n'en peux plus, j'essaye de me couvrir les oreilles mais je ne peux pas, mes bras ne répondent pas a mes commandes. Sous l'emprise de la panique, j'ai le souffle court et la chambre semble se déformer autour de moi, les sons m'assomment a grande vitesse, et je décide finalement de fermer les yeux afin de me calmer. Les minutes passent, peut être des heures, je me suis calme, les sons qui me dérangeaient semble venir de plus loin, tout est plus doux... plus lent. J'essaye d'ouvrir les yeux a nouveau, ma vision est floue, je cligne des yeux a plusieurs reprise, ma rétine semble s'adapter, mon iris est grand ouvert, il fait sombre. Je scrute le plafond de métal, incruste de multiple lampes halogène, mon regard suit la ligne continue que dessine ses lampes, parfaitement alignée les unes derrières les autres, et je me stoppe net, je ne peux pas bouger plus, mon cou ne réagit pas, je suis complètement immobilise. L'envie de paniquer me reprend, "non il ne faut pas paniquer, ressaisi toi!" je reprend une grande inspiration, j'entends mon cœur battre, je souffle, je ferme les yeux et me concentre. Un flux d'images commence a m'envahir et des bruits stridents autour de moi commence a s'affoler "Bip BiP Bip" . L'image d'une paire de lèvres au rouge flamboyant m'apparait parmi ce flux incontrôlable d'information qui m'arrive au cerveau, je ne contrôle absolument rien, tout semble irréel, comme un cauchemar sauf que je suis persuade que je ne dors pas. Les lèvres commencent a bouger, j'essaye de lire sur les lèvres car je n'entend rien, je n'arrive pas a entendre ce que veulent me dire ses lèvres, j'entends toujours les bips, se sont les échos de mes battements de cœurs, ceux provenant d'une machine a cote de moi, je le sais, je l'entend a ma gauche. Une alarme retentit, plus forte celle-ci, c'est insupportable, une vraie torture, j'entends des bruits de pas s'approcher, des claquements de porte étouffes, un brouhaha de voix mélangés comme si c'était une évacuation d'urgence, sauf que je n'entend personne crier. Le sas de la chambre s'ouvre, je sens la lumière recouvrir la peau de mes paupières, je décide de réouvrir mes yeux.
Une voix complètement difforme m'explose les tympans, "Monsieur Lindley, m'entendez-vous ?"
C'est un choc, je referme les yeux par reflexe pour me proteger, un flux d'images forçe a nouveau la porte de mon cerveau.
"Que se passe-t-il ? Pourquoi je ne peux pas bouger ?", sur un ton eleve.
Une voix métallique et étouffé me repete a nouveau, "Monsieur Lindley, arrivez-vous a m'entendre ?"
"Oui et arretez de crier ! je vous entend trop !! et surtout vous allez me repondre, ou je suis actuellement ? pourquoi je ne peux pas bouger ?"
"Calmez vous Monsieur Lindley, essayez de vous concentrer sur ma voix, vous verrez que je ne crie pas, et n'essayez pas de bouger, cela ne sert a rien pour le moment."
Je prend une inspiration profonde, et me concentre sur cette voix
"Vous avez besoin de calibrer votre audition, cela devrait prendre quelques minutes. En ce qui concerne votre mobilite, nous attendions votre reveil afin de nous assurer de votre etat... Mais je vois que vous avez l'air d'etre parfaitement vous meme",c'est une voix feminine, legerement enroue, probablement une femme qui fume trop ou qui a va avoir un cancer de la gorge. Je l'entend rire doucement, sa voix est désormais parfaitement claire, les son que je distingues sont net et audible, je ne souffre plus des images qui m'assaillent le cerveau.
"Ou suis-je ?" , j'essaye de paraitre aussi calme que possible.
"Vous êtes chez Xenon Monsieur Lindley, et vous venez de subir une hospitalisation qui vous a permis de revenir du royaume des morts, mis a part votre cerveau, on peut dire que vous êtes tout neuf avec quelques extras !" , sur un ton fier et satisfait.
Mon cœur s'affole, tout me revient a l'esprit, l'image de la balle en acier entre les mains, avec deux colosses se jetant sur moi.
"C'est quoi cette plaisanterie ? je suis sensé être mort ?"
"Oui Monsieur Lindley, vous avez été plaque au sol par un bonhomme de 180 Kilos de muscles et d'acier alors que vous étiez en pleine course vers le point qui permettait a l'équipe de remporter la coupe de la ligue Inter Continent... *elle pousse un soupire puis continue* la protection se situant sur la nuque a cédé sous le choc, au moment ou vous avez heurtez le sol, vous n'aviez pas souffert je pense, car vous avez due mourir sur le coup tellement cela a été violent, j'ai la vidéo si voulez la visionner"
J'ai l'impression de rêver, je rigole au fond de moi, tout cela est totalement ridicule. Quand soudain l'envie de rire est interrompue par une décharge qui avaient envahie mon corps, je sentais un flux m'envahir.
"Vous devriez pouvoir bouger maintenant, j'ai active les connexions neurologique au cœur du système."
Je peux enfin bouger, je me sens engourdi, mais je bouge. Une seule chose vient a mon esprit maintenant, sortir d'ici et vite.
Dim 27 Avr - 2:46
